Dans la perspective de la pédagogie de la connaissance actuelle et ces courants contradictoires de transmission de savoir .Il est intéressant d'examiner
comment l'enseignant cherche à explorer , à mesurer les motivations ,
à aider les élèves dans l'orientation de leurs actions et dans la détermination de leurs objectifs, à former des groupes de travail , etc.
L'enseignant , même s'il cherche à agir en animateur, a tendance à diriger l'ensemble des communications , à selectionner , à privilégier certains participants en les sollicitant davantage ,
en favorisant leurs interventions spontanées . Il ne désigne pas au hasard les élèves qui doivent répondre parmi ceux qui demandent la parole . S'il interroge un tel , c'est parce qu'il pense
avoir une mauvaise réponse qui l'obligera de réctifier l'erreur qu' il ne fallait pas commettre .C'est aussi pour pouvoir donner la parole à celui qui possède la bonne réponse . Donc , il
restreint généralement la possibilité de communiquer, pour ceux qui donneraient trop de réponses inappropriées car ils ralentiraient la progression de la leçon .
Parfois, il espère réduire l'anxiété de l'élève lent qui craint une mauvaise appréciation et être l'objet des moqueries du groupe. Pour certains auteurs, l'interaction
apparait la pièce maitresse d'un système formé sur l'appréciation et la selection .Pour d'autres l'enseignant est un conseiller qui cherche avec les élèves,les élèves s'organisent pour
une tâche demandent une aide à l'enseignant . Le travail du groupe avec des élèves déficients est une fonction à plusieurs variables réelles dans le domaine de la pédagogie
diffirenciée . Les obstacles à la communication et la compréhension du message d' un élève lent relèvent de différents ordres : compréhension orale, notions de base non
assimiliées, ...
Selon R.Coussinet, il suffirait que l'enseignant accepte l'élève tel que celui-ci dans sa singularité,et qu'il fournisse l'aide qu'on apporte à un égal pour que l'interaction prend un sens
différent
M.Gilly a montré à quel point l'interaction peut influencer sur un élève et sa prise de conscience de soi .L'élève s'attribue certaines qualités ,certaines insuffisances ou défauts en fonction de
la manière dont il se sent perçu par les adultes, par les enfants de son entourage , et en fonction de leurs attitudes à son égard .Cette influence peut conduire le "mauvais élève" à se
sous-estimer et le "bon élève" à se sur-estimer . L'enseignant se rendra-t-il compte de l'effet négative d'une telle interaction sur la motivation de ces élèves ?
Le succès au l'échec dans la communication pédagogique détermine le rôle de l'élève et sa
position en classe . Aucune évoution n'est probable s'il reste enfermé dans cette situation , et si l'enseignant ne l'intègre pas dans le groupe classe et le prend en charge . Dans
l'interaction éducative les qualités humaines et l'intelligence de l'enseignant l'emportent sur ses connaissances .